GOJIRA EN EXCLU !

image à la uneFORCE ET HONNEUR.

Gojira a sorti le 30 avril dernier un nouvel album répondant au nom de Fortitude, qui a, en moins de deux semaines, battu tous les records de ventes (#1 aux USA, #2 en France, en Finlande et en Belgique, TOP 10 au Royaume-Uni et en Allemagne…) Il s’agit du plus gros démarrage de sa carrière. Nous nous sommes entretenus pour l’occasion avec Mario Duplantier. Vous trouverez ici un extrait de l’interview en exclusivité. Mais pas de panique, l’intégralité sera disponible dans le #350 de Batteur Magazine.

Mario Duplantier. Gojira.

Après le succès de Magma (2016), le groupe a-t-il ressenti une pression pour l’écriture de Fortitude ?

Oui, et en même temps nous savons que la pression n’amène rien de positif. Nous sommes à la base des perfectionnistes car nous tenons à écrire une musique de qualité. Nos morceaux doivent être « catchy » et structurés intelligemment. Nous attachons aussi une grande importance à nos paroles.

On peut dire que Fortitude, par son éclectisme, dépasse largement le cadre du metal pour s’orienter vers les musiques du monde. Votre « background » est pourtant le death metal. Comment s’est faite cette évolution ?

(Rires) Disons que nous sommes plus matures. Nous avons besoin, au travers de l’entité « Gojira », d’exprimer toutes les facettes de notre personnalité. L’évolution est un processus naturel. Je n’imagine plus Gojira écrire un album de pur death metal. Le fait est qu’aucun des membres du groupe n’a de projet parallèle. C’est presque dommage car nous sommes des mélomanes. Tout ce que nous voulons exprimer passe par Gojira.

Sur cet album, on retrouve de nouveau ce jeu de batterie syncopé à la « Iggor Cavalera », époque « Roots ». Des titres comme « Born For One Thing » ou « Amazonia » illustrent bien cela…

Je suis tout à fait d’accord. Il y a dans les mid-tempos d’Iggor une dynamique qui me parle. Là est ma zone de confort. A 180 bpm, je me sens bien car je peux adopter une belle amplitude. J’affectionne tout autant Pantera. Le death metal, j’en suis revenu, préférant largement le metal du milieu des années 90.

Tu as souvent évoqué ta manière d’écrire, travaillant seul des exercices compliqués, que tu finis par proposer aux autres. Le disque comporte-t-il des morceaux qui étaient à la base des exercices ?

Oui, « Into The Storm » est composé principalement de deux patterns nés de mes recherches, un sextolet bizarroïde un peu décalé avec des groupes de trois coups en grosse caisse et un rythme rapide hyper saccadé. « Grind » a été écrit de la même façon, ainsi que « Born For One Thing », dont j’ai imposé aux autres le pattern d’intro à la ride. Je leur ai dit : « Voilà ce que je propose. Trouvez-moi un riff là-dessus. Débrouillez-vous comme vous voulez mais la batterie sera comme ça ! » (Rires !)

MARIO-9510

Interview par Laurent Bendahan à paraître dans le #350

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