ALAIN DE CAMPOS

Alain de Campos

Music & Business

Alain De Campos

Batteur et percussioniste, Alain de Campos commence sa carrière à l’âge de 15 ans dans les orchestre de bal du sud de la France. Après s’être installé à Paris, il multiplie les collaborations dans tous les styles, du rock à l’électro, en passant par le funk, le reggae et la variété, avec une prédilection pour les musiques qui groovent. Après avoir accompagné bon nombre d’artistes (Manitas et Antonio de Plata, Ricky Martin, Boyone, Lou Bega…), il se consacre désormais à ses projets personnels, dont la marque Earbay, qu’il dirige depuis 2015.

Comment a débuté l’aventure Earbay pour toi ? 
A l’origine, j’ai commencé à travailler en tant qu’ambassadeur de la marque. Il faut savoir que la société Earbay a été créée par mon meilleur ami, Frédéric Robert Mounier. Malheureusement, il est décédé brutalement un jour d’avril 2013. Une épreuve douloureuse, car nous avons appris la nouvelle alors que nous l’attendions pour une journée de présentation à Paris. Après la période de deuil, l’idée de reprendre cette société s’est imposée progressivement à moi.

Passe-t-on facilement de musicien à businessman ? 
Non, pas du tout. Je menais une vie de musicien et je n’avais aucune notion de la façon de gérer une société ! J’ai donc appris au fil de l’eau en faisant confiance à certaines personnes, notamment Frédéric Rimbert, de Drumming Lab, et aussi parfois en suivant mon intuition.

Comment es-tu devenu un spécialiste de l’oreille 
C’est un métier qui demande pas mal d’expérience, car l’oreille est un organe fragile. Il faut donc avoir des gestes sûrs et maîtrisés, comme un musicien en fait 😉 J’ai fait des stages de formation chez des professionnels de l’audition et je me suis entraîné sur mes proches pour les prises d’empreintes, opération délicate qui demande attention et précision.

Quels modèles proposes-tu ?   
Je propose des protections auditives Earstop -10, -15, -25 et -30 dB pour toutes les personnes qui souhaitent se protéger du bruit ambiant. Cela va donc des musiciens jusqu’aux jardiniers, en  passant par les professions comme les dentistes. Plus sophistiqués, les Earstars sont des retours de scène pour les musiciens, quel que soit l’instrument, mais aussi les techniciens, ingénieurs du son… Tous ces Ears sont faits sur mesure et sont personnalisables. Pour les prix, il faut compter de 500 à 1100€ pour les Earstars. C’est un certain investissement, mais le confort est incomparable pour les pros, qui peuvent ainsi profiter d’un mix spécifique selon leurs besoins (plus ou moins de basse, clavier, etc.) et surtout retrouver le son de façade avec une grande clarté.

Peux-tu nous parler des produits au design “travaillé”. Comment les conçois-tu ?   
C’est un bon moyen de se différencier et d’avoir un produit qui colle au look du musicien ou du groupe. Je propose toute une gamme de couleurs et aussi la possibilité d’ajouter des paillettes, des strass… Bref, on peut aller vers des univers rock, pop, funky… La seule limite, c’est l’imagination du musicien, puisqu’il est possible d’ajouter un dessin, une signature, des initiales, dès lors que ce logo est lisible sur une pièce de 1 centime. Il faut compter 85€ de surcoût pour un logo en couleur.

earbay 1

 

Tu continues ta carrière de musicien. Comment gères-tu les deux activités ?   
J’ai l’impression de faire les 3 / 8 -;), ce qui est pas mal pour un batteur ! Et puis j’aime faire ces 2 métiers en parallèle.

Le public et les musiciens sont-ils de plus en plus sensibles à la nécessité de se protéger les oreilles ?   
Lors du dernier colloque des audioprothésistes, il été dit que dans 10 ans, la génération MP3 portera des appareils auditifs dès l’âge de 24 ans. C’est la maladie du XXIeme siècle ! En qualité de premier ambassadeur d’Audition Solidarité, j’ai commencé un gros travail de sensibilisation depuis déjà 10 ans et je sais que nous devons continuer la prévention auprès de tous les jeunes et bien sûr auprès des musiciens. Je pense qu’ils sont de plus en plus nombreux à avoir conscience de l’importance de préserver leur outil de travail en bonne santé et le plus longtemps possible !

Comment envisages-tu l’avenir ?  
Je vais poursuivre autant que possible la musique, notamment avec mon projet Look at the Passion, axé disco-funk-électro. Dans le même temps, je veux travailler à développer ma société et améliorer les produits existants pour le bien-être de mes clients.

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