S’enregistrer à la maison
Yes, you can !
Dans notre numéro 350, nous vous proposons un dossier consacré au home studio du batteur. Plus que jamais, nous pensons que c’est désormais une compétence supplémentaire à acquérir pour tout batteur qui souhaite travailler, se professionnaliser et même tout simplement progresser ! Aujourd’hui, la technologie numérique est arrivée à maturité et pour un budget raisonnable, il est possible de s’équiper.
Comme indiqué dans l’article du numéro 350, nous nous sommes livrés à un petit exercice pour montrer comment les outils actuel peuvent vous rendre la vie plus facile. Nous avons choisi de faire très simple : un groove sur 1 accord (Mi 9# puis Mi 9) avec 1 batterie, 2 guitares (légèrement “panées” en droite/gauche) et 1 basse.
Nous avons opté pour une approche quasi live : pas de montage, prise jouée en intégralité. L’idée est de montrer comment il est possible d’enregistrer “rapidement” une base qui pourra servir à structurer une chanson, aider le chanteur à placer sa voix ou écrire des paroles, etc.
Nous vous proposons deux options : l’une sans aucun traitement, l’autre avec utilisation de la FX Suite 2 Arturia. Avec l’utilisation des Plug-Ins Arturia, on se rend compte que le son prend tout de suite plus d’ampleur et il y a cette sensation de “glue” qui améliore l’impact sonore. Bien entendu, il est tout à fait possible d’utiliser d’autres marques de Plug-Ins (dont ceux inclus dans votre logiciel audio). Nous apprécions la suite Arturia pour sa simplicité d’utilisation, la qualité sonore, les presets et le design des machines “émulées”, le prix compétitif, mais l’offre est nombreuse, vous avez donc l’embarras du choix.
Laissons la parole à Laurent Bataille qui a tenu les baguettes : “Pour cette prise réalisée très rapidement, la peau de grosse caisse de résonance d’une vielle Pearl des années 1960 a été enlevée, avec une couverture pour mater la résonance et un micro Earthworks SR20 au centre, dans le fût. Pour éviter toute saturation, un pad -10Db était enclenché sur la carte son Arturia AudioFuse 8Pre. Un autre micro Earthworks (omni TC20) était placé sous la Ride, pointant vers la caisse claire entre tom 12’’ et 14’’) et un micro Royer à ruban (plus chaud et type vintage) était placé en overhead, pas trop haut. Enfin, pour gagner un peu de Hi Hat un SM57 était positionné juste au-dessus du Charley en pointant symboliquement vers la caisse claire. Il n’y a donc à proprement parler aucun micro de caisse claire.
Globalement, le TC20 est une extension de l’oreille humaine et placé à cet endroit, il reprend la majeure partie du kit (également avec un patch -10Db), tandis que le SR20 encaisse l’impact et les très belles fréquences graves de la grosse caisse vintage. Le Royer à ruban capte parfaitement la caisse claire et le Hi Hat de façon naturelle et chaleureuse, reprend de l’impact de la grosse caisse et enfin le Shure SM57 donne une attaque dynamique au Charley. Avec 4 micros, on obtient un résultat très équilibré qui permet de garder l’esprit d’une prise « ouverte » à tendance vintage. C’est une possibilité, et c’est un réel parti pris de ne pas avoir mis de micro caisse claire pour « mélanger » les diverses prises un peu éloignées afin de ne pas trop moderniser le tout.”
Nous ne nous prétendons pas “ingé-son”, notre but est simplement de montrer qu’un musicien peut désormais œuvrer de chez lui avec efficacité et utiliser des effets numériques de qualité sans exploser son budget (et sans les problèmes de place, maintenance, etc. associés au hardware) pour donner un côté un peu plus “pro” à son travail. Bref, à vous de jouer !
Batterie : Laurent Bataille
Guitares et basse : Marc Rouvé
Logiciel : Logic ProX
ESSAI 1
Avec effets Suite FX2 Arturia
Pre-1973
Comp-Tube STA
Pre-TriDA
Rev-Plate 140
BusForce (sur sortie Stéréo)
Nota : les effets ont été appliqués sur les pistes drums, guitares (1 et 2) et basse
ESSAI 2
Aucun effet ajouté