Lars Ulrich trop vieux ?

Après 35 ans d’existence et dix albums studio, Metallica évoque souvent le temps qui passe et sa capacité à pratiquer une musique aussi intense. Du haut de ses cinquante-trois ans, Lars Ulrich a déclaré avec la plus grande lucidité :
« Serons-nous capables de jouer Master Of Puppets à soixante-dix ans ? Je n’en sais rien. Ce groupe exige de vraies aptitudes physiques. À partir de là, deux possibilités s’offrent à nous, jouer avec moins d’énergie et plus lentement, ou bien considérer que cette musique ne peut qu’être restituée dans sa forme originelle, auquel cas peut-être vaudra-t-il mieux arrêter ? ».
Cette prise de conscience n’est pas nouvelle. En 2003 (pour la sortie de “St.Anger”), à l’aube de ses quarante ans, Lars avait déjà déclaré à notre rédaction qu’il s’était repris en main, en perdant pas mal de poids et en se remettant sérieusement au sport et à la double grosse caisse. Il effaçait ainsi les excès plus ou moins assumés de la période « Load/Reload » (forte tabagie survenue sur le tard après ses trente ans, drogues et alcool à gogo, et simplification extrême de son jeu, au grand dam des « die hard fans »).
Une chose est certaine, en 2016, le groupe est au mieux de sa forme. Il n’a jamais été aussi proche de ses racines et reste apte à jouer ses titres les plus exigeants. Nul doute qu’il est en mesure d’assurer la longue tournée “Hardwired” qui l’attend. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite…