Nicolas Viccaro
La batterie dans la peau
Batteur naturel par excellence, Nicolas Viccaro a récemment rejoint l’écurie Yamaha. A 31 ans, il fait aujourd’hui partie des “tops drummers” de l’Hexagone.
Nicolas, pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas, peux-tu essayer de nous parler de tes débuts ?
Tout a commencé avec mon papa, un batteur professionnel de la région de Roanne. Dès l’âge de 2 ans, il m’a offert une toute petite batterie et j’ai naturellement commencé à jouer bras décroisés. Il bossait régulièrement avec des musiciens dans son local, à côté de ma chambre, et j’ai le souvenir de l’avoir toujours entendu, à longueur de journée. Un jour, il a entendu la batterie et il pensait qu’un de ses copains me montrait des trucs, alors qu’en fait, c’était moi qui tapais. J’ai continué quelques années bras décroisés et à force de voir tous les droitiers jouer avec la main droite sur la Charley ou la Ride, je les ai imités.
Tu te rappelles si cela t’a demandé un effort ?
Je me souviens surtout avoir été un peu dépité parce que le son de ma caisse claire était moins fort, donc j’ai dû commencer à corriger ça ! Mais comme j’étais encore assez petit, genre 5 ou 6 ans, je n’avais pas beaucoup travaillé de coordination ou d’indépendance, donc ça n’a pas été trop difficile à switcher.
Tu t’entraînais juste pour le fun ou tu jouais avec des disques ?
Toujours avec des disques, et encore aujourd’hui, je continue à toujours travailler des répertoires ou des morceaux avec la musique dans les oreilles.
Avec quels types de morceaux à l’époque ?
Mon père évoluait dans la variété internationale, il faisait beaucoup de bals et a fini par déménager dans la région de Nice, justement à l’époque où j’ai commencé à jouer comme un vrai droitier. Et j’écoutais aussi beaucoup de variété, du pop rock, du Toto, du Queen, Phil Collins…
A partir de quand as-tu commencé à prendre des cours de batterie ?
Pas si tôt que ça, vers 12 ou 13 ans, au début du collège, à l’école de musique de Roanne. Mais juste avant, je commençais déjà les premiers groupes de rock avec des reprises de Hendrix et autres. En revanche, mon père, qui jouait très fusion et pas mal de musiques latines à cette époque-là, tenait à ce que j’écoute et je joue du jazz. Or ça ne me parlait pas du tout ! Patrick Guillot, le prof de batterie, avait fait des trucs avec Kenny Clarke, François Couturier, et il était très jazz. Du coup, mon père me donnait régulièrement des cassettes audio avec pas mal de jazz, et comme je souhaitais suivre son exemple, j’écoutais ce qu’il me disait. Durant toutes les vacances, j’étais tous les soirs à le voir jouer en concert. Parfois, il me faisait monter sur scène, et au final, dès que j’ai été un peu plus autonome, il a été clair pour moi que je voulais vivre le même type de vie. Alors j’ai assez vite déménagé à Nice pour le rejoindre. Mais cela impliquait que je passe l’audition au Conservatoire.
Tu étais déjà bon à l’époque ?
Dès 4 ans, j’ai des enregistrements où je tiens des patterns déjà syncopés, avec un sens assez naturel du tempo et de l’indépendance. Cela dit, durant assez longtemps, j’ai vécu sur ces acquis, genre : j’avais compris, et ça me suffisait ! J’ai aussi des films où j’ai 8 ans, des remplacements où j’assure au sein d’un groupe. Mais j’ai toujours eu des lacunes pour les cycles et j’envoyais des breaks n’importe où ! (Rires)
Tu avais déjà des idoles à la batterie ?
A part mon père, pas vraiment. Mais un jour, il a ramené un live de Porcaro en cassette vidéo et même si je connaissais déjà, j’étais scotché et je regardais ça en boucle ! Avant de déménager, j’ai donc passé l’audition pour la classe de Jean-Paul Ceccarelli, à moitié terrorisé, car je savais que Nice était un vivier de musiciens, dont Dédé et Jean-Paul sont d’ailleurs un peu à l’origine. Jean-Paul m’a juste dit de jouer comme si j’étais chez moi, et après quelques minutes, il m’a demandé mes motivations. Malgré mes lacunes évidentes en jazz, je crois que j’ai été le seul élève pris cette année-là. Je dois beaucoup à Jean-Paul, batteur très fin et d’une puissance incroyable à la fois, qui établit un rapport très instinctif avec ses élèves, sans formater, en laissant beaucoup de place à la personnalité. Il m’a fait rentrer dans le big band, me faisait travailler des trucs de coordination assez pointus entre la cymbale et les autres membres, avec une manière d’expliquer très métaphorique, en me montrant beaucoup. Au total, j’ai fait 4 ans de cursus avec lui. J’avais tout ce qu’il fallait « techniquement parlant » et j’étais à fond dans les vidéos des Zildjian Day et les disques avec Chambers, Michel Camilo etc., avec une vraie démarche autodidacte. Mais Jean-Paul m’a appris à me placer dans un autre son, à écouter, à travailler mon toucher, étendre ma culture, respecter les cycles, entendre les grilles… J’admirais sa tranquillité, la base toujours soft de son jeu, la qualité des noires dans le swing de sa cymbale, l’équilibre sonore des membres… La moindre croche qu’il plaçait sur sa caisse claire, et surtout la relation qu’il avait avec les pieds, qui le maintenait toujours tout au sol, avec une assise exceptionnelle !
Et niveau lecture ?
Pas grand-chose ! (Rires) J’avais les bases du solfège rythmique, mais j’écoutais surtout les morceaux avant, et le fait d’avoir remplacé mon père en musiques latines, et de jouer de plus en plus avec des disques pointus, m’avait beaucoup aidé à retenir d’oreille. J’ai une excellente mémoire, qui m’aide encore à compenser aujourd’hui, même quand un mec me donne une partition. Je laisse parfois passer la première lecture, où je me plante un peu, et après je retiens les mises en places. Au début, j’étais miné avant chaque répète du big band, avant les auditions publiques, les premiers concerts jazz. Et encore maintenant, à chaque occasion où il y a un auditoire, je me mets la pression pour que ce soit bien, quel que soit le style.
Quelles furent tes premières expériences sur scène, mis à part les ateliers du Conservatoire ?
Je dois également beaucoup à un guitariste, Marc Guillermont, qui n’est pas très business mais qui évoque pour moi tous les monstres de la guitare. Un musicien qui réalise ses disques tout seul, joue tous les instruments, programme les batteries… Il connaissait tous les mecs du coin, dont le bassiste Jean-Marc Jafet, et j’allais l’écouter avec Jean-Paul, ou d’autres batteurs comme Jean-Luc Danna, Alain Asplanato, ou encore Yoann Serra, qui devait avoir 5 ans de plus que moi et jouait déjà terrible. Juste après avoir raté mon Bac, mon père m’a fait comprendre qu’il fallait que je m’assume, en me demandant de lui rendre les clés de la maison, et c’est pile à ce moment-là que Marc m’a appelé. J’avais encore une année de Conservatoire à finir, et on a enregistré un album fusion que j’écoute encore aujourd’hui en me demandant si j’ai progressé « techniquement » depuis mes 17 ans, tellement c’était abouti ! Je bossais comme un malade et on avait répété comme des fous, dans l’esprit Allan Holdsworth. Au final, ça a été un déclencheur et presque un bagage pour Paris. Le même été, lors d’une jam nocturne au festival de Jazz de Nice, où il y avait Jean-Marc Jafet, Thierry Eliez et Yoann Serra, Etienne MBappé monte sur scène et à la fin, me voyant bouillir d’envie de jouer, il m’invite à se joindre à eux ! J’étais timide et un peu flippé, mais ça s’est super bien déroulé, et il m’a conseillé de venir m’installer à Paris. Quelques mois plus tard, on s’est revus au Baiser Salé, et encore un peu après, il m’a contacté pour un remplacement. Aujourd’hui, je peux vraiment dire qu’avoir l’approbation d’un musicien tel qu’Etienne fut encore une étape supplémentaire pour moi.
Comment as-tu abordé les tourneries africaines ?
J’avais pas mal joué avec ses disques, en tentant de trouver mes propres parties. Etienne chante beaucoup les patterns et je fais au mieux pour tenter de garder l’essentiel des rythmiques très complètes qu’il entend et des indications précieuses qu’il me donne comme ça, oralement. Parfois je m’arrache les cheveux, mais j’adore ! Avec Etienne, on a réellement une relation spécifique. Je privilégie ses projets, comme le dernier disque que l’on vient d’enregistrer, « The Prophets », qui est assez compliqué à jouer, ou même en live, où je sais qu’il pense la musique en pouvant se reposer sur moi, avec un côté binôme difficilement remplaçable.
Je me pose souvent la question suivante : avoir autant de moyens sur l’instrument, est-ce que ce n’est pas « trop », parfois ?
Je comprends ta question. Ça a pu effectivement me jouer des tours et parfois quand je me réécoute, je me dis que mon jeu pourrait être plus tranquille. Quand j’étais jeune, ça m’a valu de grosses remarques, de mon père, ou de copains, parce qu’ils ne s’entendaient plus jouer ! (Rires). Mais je tiens de mon père de m’être beaucoup enregistré, et même si je n’aime pas, cela m’a énormément aidé, canalisé. En regardant Chambers, Weckl, Vinnie, ou Gary Novak, qui fait également partie de mes influences, j’ai compris que la technique pouvait aussi servir à ne donner qu’un coup ou à laisser un silence. La musique “fournie” peut impliquer que la batterie le soit aussi, mais je pense de plus en plus à servir la musique. Pour les démos solo, j’aimerais d’ailleurs pouvoir gérer tout ça de façon plus musicale ! Pour résumer, j’ai beaucoup appris à épurer et sans doute qu’avec l’âge, ça s’accentuera de plus en plus.
En parlant de solo, tu as ressenti beaucoup de pression, l’autre jour, au Zildjian Day ?
J’adore Ash Soan, et ce côté hyper essentiel qu’il a dans chaque coup, et ce jour-là, j’ai presque voulu prendre le contrepied de ce type de jeu. Aller autre part. Ash en était ravi d’ailleurs, car on était deux à avoir cette pression, et je sais bien qu’il flippe de ne pas avoir de « chops » face à des spécialistes de démos comme Eric Moore ou d’autres. Du coup, j’ai rapidement décidé de prendre un petit kit, mes cymbales Zildjian que j’adore évidemment, et je n’ai pas prévu grand-chose. Je n’aime pas trop me répéter, un peu comme Etienne dans sa musique, qui change toujours quelque chose au dernier moment pour que ça reste frais. C’est à double tranchant, mais ça me convient mieux qu’un truc très cadré, comme le type de prestation où s’épanouit Ash.
Est-ce que ce n’est pas une des raisons pour lesquelles tu n’es pas tant appelé que ça pour jouer de la “variète” ?
J’ai eu la chance de remplacer Loïc Pontieux avec Véronique Sanson, et pour moi, c’était le même challenge, voire un peu plus. Les salles sont très grandes, j’ai la pression de passer derrière Loïc, mais j’y prends surtout le même plaisir que pour jouer plus libre. En revanche, même si mon choix artistique penche vers l’improvisation et que cela m’épanouit à 100%, ça me laisse parfois un peu perplexe que les décideurs ne pensent pas à moi pour assurer un job avec des artistes de variété.
D’autant qu’il y a un facteur économique qui rentre pas mal en compte, car deux ou trois dates dans un club n’ont rien à voir financièrement face à 90 dates avec un chanteur…
C’est sûr ! Financièrement, ça peut arriver que je me pose aussi la question ! Mais je pense que les batteurs qui ont ces plans-là les font pour plein de raisons, et ils ne laisseront pas forcément la place facilement, ce que je comprends tout à fait. Cela peut aussi partir d’histoires d’amitiés, avec des « équipes » constituées qui sont là depuis longtemps. D’autre part, les artistes et les producteurs ou réalisateurs ont besoin d’être rassurés. Un bassiste comme Laurent Vernerey, qui reste le mec constamment appelé en numéro 1, en est le meilleur exemple. Laurent fait partie de mon projet autour du Lifetime de Tony Williams, avec Gary Husband aux claviers, et parallèlement, il remplace Jannick Top dans Troc, et il est tout aussi excellent pour savoir exactement quoi jouer en variété, même s’il n’y a que deux ou trois accords et un artiste un peu indécis devant lui. Ça me fait plaisir qu’à lui, cela ne lui porte pas préjudice de faire tout un tas de trucs, au même titre qu’un Manu Katché, que j’ai aussi énormément écouté. Bien sûr qu’Hadrien Féraud ou moi aimerions être appelés pour jouer, avec Jonasz par exemple, en ce qui me concerne, mais je crois que ça prend du temps et qu’il faut faire ses preuves. Du moins, j’ai l’impression qu’en France, c’est comme ça que ça se passe.
Heureusement, tu as plein de projets et pas mal de casquettes !
C’est vrai, depuis 7 ans je suis aussi programmateur d’un super club à Monaco, La Note Bleue, et je fais également de la production. Je m’épanouis artistiquement à faire tout ça. Mais si on m’appelle pour jouer avec Eddy Mitchell, Johnny, Véronique Sanson, Jonasz ou Adamo, je le ferai avec plaisir. Faire que ça, pas forcément, mais aussi ça, oui ! Sachant que des séances pour des chanteurs, j’en ai fait. Régler une batterie avec le bon son et faire « poum chack » comme il faut, je sais le faire ! Mais c’est vrai que l’on voit souvent les mêmes pour assurer ces séances. Je pense que, comme tu disais, avoir beaucoup de moyens sur l’instrument peut faire « peur » à ceux qui pourraient nous appeler Hadrien ou moi, mais à tort, car Steve Gadd ou Vinnie ont amplement prouvé que l’on pouvait faire les deux ! C’est pour cette raison que j’adore voyager. Car à New York, Los Angeles ou à Londres, où j’adore aller, c’est différent. Chaque ville a son mode de fonctionnement. A Londres, c’est plutôt par style, ils s’étonnent parfois que je puisse jouer à la fois du reggae et du jazz… C’est plus spécialisé en un sens. Et aux Etats-Unis, il pourra y avoir trois batteurs différents sur le même CD, chacun étant le meilleur pour le groove à assurer selon le morceau !
Parle-moi de ce projet en hommage à Tony Williams…
C’est donc avec Jean-Marie Ecay (guit), Laurent Vernerey (bass) et Gary aux claviers, que j’admire beaucoup, d’autant qu’il joue aussi bien du piano que de la batterie ! Je l’écoutais à la drums avec McLaughlin, Allan Holdsworth ou avec Level 42, et il a une carrière impressionnante. C’est un grand fan de Tony Williams, et lorsque j’ai voulu faire l’hommage au disque « Believe It », j’avais tout pour le concrétiser, mais je ne voulais pas réaliser mon premier enregistrement avec un hommage. Aujourd’hui, pour ce projet, on va commencer par des vidéos live, qui vont bientôt sortir, et ensuite, il y aura un CD. Je pense que le disque sera un peu différent, car pour l’instant l’esprit reste assez dans la ligne de ce que faisait Tony, même si je m’efforce de ne pas trop m’en approcher. Cela dit, c’est difficile, car ces morceaux sont très marqués par le jeu incroyable de Tony.
Et tu vas à Londres pour répéter avec Gary Husband ?
Surtout pour jouer avec Yolanda Charles, une bassiste avec laquelle j’ai pas mal travaillé. On a joué ensemble avec Dave Stewart, le chanteur d’Eurythmics, et fait pas mal de trucs pop ou funky. Elle m’appelle, comme récemment, pour différents projets sur Londres ou ailleurs. Mis à part ça, je me déplace beaucoup pour différentes collaborations. Internet a énormément facilité tout ça !
Tu parlais de productions, dans quels contextes ?
Ça a commencé avec mon disque, grâce à ce club monégasque, La Note Bleue, dirigé par Alain Tanzi. C’est Alain, batteur et fils de batteur, qui avait produit le disque avec Marc Guillermont, et son rêve avait toujours été de monter un club. C’est un passionné, qui a donc monté La Note Bleue depuis 2000 et est devenu au fil des années un peu comme mon deuxième papa. Lorsqu’on s’est rencontré, j’avais 17 ans, et on s’est tout de suite très bien entendu, mais je n’imaginais pas encore programmer un club ou produire quoi que ce soit ! Au fil de mes rencontres, j’ai commencé à lui présenter des musiciens tels que Etienne M’Bappé, Olivier Louvel, Bill Evans, Mike Mainieri… Au début, on venait une ou deux fois dans l’été, et au final, cela fait 8 ans que je programme, que j’assure la logistique, aidé d’Alain, qui fait réellement ça par passion, car l’entrée est gratuite. Ça donne sur une plage, le public est carrément à l’extérieur, et tout est très familial, y compris avec les artistes, sans forcément passer par un agent. On a eu Brian Blade qui est venu avec son Fellowship, c’était magique ! Alain a investi dans du super matos, pour filmer, enregistrer, et de là est venu l’idée d’exploiter au maximum ce matériel. On a donc commencé avec le disque de Marc, et ensuite, après m’être associé avec Alain, on a enregistré mon projet et le disque de Dominique Di Piazza, en studio, puis des lives et des compils avec les autorisations des artistes. On les a sortis, distribués, ce qui prend pas mal de temps ! Alain étant très ouvert, du jazz traditionnel à la fusion, en passant par la musique brésilienne, la soul ou le funk, le prochain projet met en valeur Hyleen, une chanteuse, compositrice et parolière, avec pour l’instant une distribution au Japon. Elle avait fait des trucs avec Chris Dave sur un premier disque, et Omar, un chanteur Soul. Mais il y avait des conflits avec sa précédente prod, or là, elle fait réellement ce qu’elle veut. On fait ça en trio, avec Julien Boursin aux Moog Bass et claviers, et Hyleen à la guitare et au chant. Elle sait très bien ce qu’elle veut, je l’aide un peu pour la réalisation et ça devrait sortir en Europe via l’Allemagne, les paroles en français refroidissant un peu le marché hexagonal.
Est-ce important aujourd’hui d’avoir une grosse maison de disques derrière soi ?
Non, pas tant que ça. De moins en moins en tout cas, sachant qu’avec une prod plus petite, l’artiste en est d’autant plus libre ! Personne ne t’impose quoi que ce soit, l’aventure est beaucoup plus humaine, surtout avec Alain, et on ne te jette pas au moindre prétexte.
Tu joues depuis quelque temps sur Yamaha, une batterie qui te va à merveille, me confiais-tu au Zildjian Day…
Oui, je suis passé chez Yamaha au moment où la Recording Custom venait de ressortir. Il se trouve que j’en ai une de l’époque, que mon père a toujours jouée. Donc quand je l’ai vue au NAMM, j’ai craqué ! Lors d’un apéro au Drumming Lab, où tous les endorsés français étaient là, Nicolas Filiatreau m’a proposé d’associer mon nom à cette batterie légendaire pour la France. J’ai immédiatement craqué, et je peux te dire que cette nouvelle mouture est incroyable. En fait, c’est comme une évidence à mes oreilles, un son tellement naturel et familier ! Au final, ce que j’aime chez Yamaha, c’est ce côté « neutre », avec la possibilité pour le batteur de réellement produire son propre son. Pour moi, c’est une qualité incroyable et qu’il s’agisse de la Maple Custom ou de la Recording, il me faut 3 minutes pour l’accorder et trouver ce que je veux. Je finirai en disant un mot pour Zildjian, une marque que j’ai toujours jouée et que je jouerai toujours. Ça, c’est sûr, ça ne changera jamais ! •