PASCAL OBISPO ACCESSIBLE

 

Photo devant le titrePascal Obispo est récemment redevenu un artiste indépendant.

Il s’est ainsi extirpé des règles imposées par les majors et a monté sa plateforme musicale, OBISPO ALL ACCESS, accessible via une application mobile. Il y propose déjà un grand nombre de live, d’enregistrements studio inédits, d’interviews et même des documents inattendus comme des bandes dessinées. Le chanteur, fermement décidé à profiter de sa liberté, vit clairement sa phase la plus créative. Afin de concrétiser ses divers projets, il travaille actuellement avec plusieurs batteurs en fonction de leurs spécificités.

Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Pascal à propos de cette actualité singulière, Du rythme en général et des batteurs qui l’accompagnent en particulier.

Ton actualité est la sortie d’un album de reggae nommé Reggae Et Cætera. Ce n’est pas un style que tu pratiques habituellement. Comment as-tu décidé de te lancer dans cette aventure ?

En fait, mon actualité est d’éditer des chansons et des albums tout le temps. Je viens de sortir un album « piano voix » (Obispo Piano). Un album de jazz/big band avec Max Pinto (ObispoJazzPinto) va voir le jour le 21 juin. Un album de rock va suivre de près et je projette aussi de monter un projet électro. Je ne veux plus avoir de limites dans mes créations, mes idées et mes envies. Je suis fan de toutes les musiques et il était temps que j’exprime cet éclectisme. Je veux écrire un maximum de musique sur une courte période, et ce dans tous les styles que j’affectionne. Et pour plus de cohérence, lorsque je m’attaque à un type de musique, je ne me contente pas d’un titre, je compose un album entier.

Je suppose que c’est grâce à ta désolidarisation avecPO batteur Mercury/Universal que tu as pu accéder à cette liberté…

Je ne me suis pas désolidarisé. Disons que nous nous sommes remerciés, et je pense que j’ai bien fait car le label a fermé, ce qui montre bien qu’il fallait partir. L’idée est de pouvoir faire de la musique en travaillant avec plein de musiciens différents. Cela fait des années que je rêvais de faire un album de « big band » mais je ne pouvais pas car j’étais lié à un système qui m’obligeait à ne produire que des chansons pop. Aujourd’hui, j’en profite au maximum tant que j’ai de l’énergie, avant que les problèmes de vieillesse, la maladie ou la perte d’un être cher me coupent l’envie. Je sais que ma démarche est antisystème. Elle ne fait plaisir qu’à moi et aux gens qui me suivent mais je fais ce que j’aime. Là est l’essentiel.

Le reggae est avant tout basé sur le contretemps. En tant que chanteur, comment appréhendes-tu ces rythmes basés sur la croche en l’air ?

Ce n’est pas bien difficile car j’ai été bercé dès mon plus jeune âge par Reggatta De Blanc (1979) de The Police. Lorsque j’ai commencé la musique, il y avait deux mouvements émergents venus d’Angleterre, le punk rock de la période 1977-1985 et ce truc reggae qui a complètement changé ma vie. Stewart Copeland est pour moi un batteur majeur et son groupe The Police m’a appris beaucoup de choses sur la musique. Mais je ne me suis pas limité à cela. Lorsque Prince est arrivé, je me suis mis à écouter du funk. Un peu plus tard est venu le jazz…


« Je ne veux plus avoir de limites dans mes créations, mes idées et mes envies. Je suis fan de toutes les musiques et il était temps que j’exprime cet éclectisme. » (2021)


Interview par Laurent Bendahan. A lire en intégralité dans le #349 qui vient de paraître.

dominique gau

Photo © Dominique Gau

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