QUEEN SYMPHONIC – live report

Paris – Le Grand Rex

11 Janviers 2023

Ce tribute band anglais à Queen est à l’initiative du chef d’orchestre Richard Sidwell.

Ce dernier a fait appel à quatre chanteurs ayant officié dans la célèbre comédie musicale We Will Rock You :  Jenna Lee-James, Jon Boydon et Rachael Wooding au registre pop rock, ainsi que Peter Eldridge connu pour sa participation à un tribute symphonique à Led Zeppelin, se distinguant par son timbre puissant et haut perché typique des grandes voix du hard rock.

Le casting est complété par un orchestre classique (dont quatre percussionnistes) et d’un groupe de rock dont le batteur Martin « Frosty » Beedle, qui s’est illustré avec les plus grands (Boy George, Sinead O’Connor, Zucchero, Gloria Gaynor, Kim Wilde…). Voilà le décor planté !

L’entreprise est clairement destinée au grand public, la set-list étant entièrement dédiée aux tubes universels que sont « One Vision », « I Want It All », « Don’t Stop Me Now », « Somebody to Love », « Crazy Little Thing Called Love », « Under Pressure », « I Want To Break Free », « Radio Ga Ga », « A Kind Of Magic »…

À la base, le projet est présenté comme un groupe de rock avant tout, bénéficiant d’arrangements classiques.

Mais notre perception est tout autre. Nous avons là un vrai relifiting, certes très maitrisé, mais au groove complètement différent par rapport aux versions originales.

La vedette est donnée en premier lieu aux chanteurs, très présents dans le mix.

Les orchestrations sont elles aussi loin d’être négligeables, ce qui noie quelque peu les guitares et la batterie. C’est pour cela que l’on ne retrouve pas le rendu de la section « basse/batterie » originale du couple « Roger Taylor/John Deacon ».

Le bassiste Greg Hagger passe d’ailleurs inaperçu, même sur « Another One Bites The Dust », pourtant fondé sur une ligne de basse, mais qui se voit amoindrie par l’entrée des guitares, du chant et des différents effets sonores de l’orchestre. Cela nous amène à penser que les chansons dépouillées de Queen n’ont peut-être pas besoin d’une armada de musiciens. En revanche, l’équipe tire vraiment son épingle du jeu sur les chansons les plus orchestrées telles que « The Show Must Go On », « Innuendo » (à la sublime dimension sombre et épique, que Queen n’a jamais joué en live) et surtout « Bohemian Rhapsody », dont la partie opératique centrale a été interprétée avec brio sans aucune bande playback. En bref, une interprétation libre mais brillante de la légende !

Laurent Bendahan

 

Credit Photo ©Alex Mitram – www.wallbackstage.com