RAYON LASER

Snarky Puppy
Family Dinner Volume Two
Decca / Universal
Il y a une seule constante dans la musique du collectif Snarky Puppy : elle est toujours d’excellente qualité. Pour le reste, ça part dans tous les sens, mais toujours dans les bons. Cet album, le premier chez Universal et son prestigieux label Decca, démarre par I Asked, une plage assez planante : violon, guitare, percus, voix féminine, qui se met soudain à groover sérieusement avant de repartir vers des horizons plus World mélangeant celtique, africain, électro… Vous voyez l’idée ? La piste suivante, Molino Moreno, est franchement africaine, mais chantée par la Péruvienne Susana Baca. On passe également par un I Remember qui rappelle le Sixun très tendu de la grande époque avant de terminer par une magnifique ballade à l’américaine. Chaque titre accueille son lot d’invités, de Salif Keita à David Crosby pour le chant (rien que ça), et du guitariste Charlie Hunter au jeune prodige Jacob Collier pour les instruments. Pour la batterie, évidemment, le niveau est également très élevé, mais uniquement lorsque la musique l’exige et quand il n’y a pas besoin de laisser de la place au percussionniste ! Aux baguettes, selon les titres, messieurs Larnell Lewis (présent à la Bag Show 2015) ou Robert « Sput » Searight, issu du nouveau gospel et qui joue, à l’occasion, avec Erykah Badu, Justin Timberlake… Pour conclure, si vous aimez les musique métisses, les albums qui font voyager et vous en mettent plein les oreilles, ce « Dîner de Famille » est pour vous.
Philippe istria
Snarky Puppy

 

Visuel Nicolas Viccaro Nicolas Viccaro
Intensions
La Note Bleue Productions
Batteur au CV déjà bien rempli, très présent sur la scène hexagonale (et pas seulement), entendu auprès de grands musiciens (Étienne Mbappé, Biréli Lagrène, Benoît Widemann, Dave Stewart…), Nicolas Viccaro nous propose son premier album en tant que leader, avec un line-up conséquent, condamnez Goofy, heu, pardon, jugez plutôt : Olivier Louvel, Stéphane Guillaume, Jérôme Regard, Étienne Mbappé, Grégory Privat, Fred Dupont, Bill Evans, Anthony Jambon, Hyleen, Dominique Di Piazza, Alfio Origlio, Marc Berthoumieux, Nguyên Lê. La musique (huit compos signées ou cosignées par Nicolas et certains participants) est à la hauteur, et si la batterie est bien sûr mise en valeur, c’est en tant qu’instrument plus musical que démonstratif, même si l’unique pièce en solo (25 years after) est impressionnante. Goscinny et Sempé ont créé le petit Nicolas, Viccaro est en train de devenir le grand Nicolas…
À visiter : lanotebleue-productions.com
Thierry “Fantobasse“ Menu

 

Alain Ortéga
Bleu
Musikovent/Socadisc
Une guitare aux accents rock distillés avec élégance par Jean-François Boulade (qui taquine aussi l’acoustique, la slide et la basse) ; une reprise joliment balancée de l’Amsterdam de Brel ; l’incontestable maturité d’une voix, celle d’un « bourlingueur de la chanson », Alain Ortéga (Prix Sacem à Lomme en 1997 pour son titre Quand tu rêvais New York), qui de reprises en originaux, n’hésite ici ni à slammer (Le Nouveau Monde), ni à pousser le blues (Take Your Modjo, You Gotta Move, agrémenté d’une belle partie d’harmonica) – voilà qui pose sur des bases on ne peut plus solides ce single 4 titres fraîchement ficelé. D’autant que, côté groove, batterie et percussions sont impeccablement assurées par Christophe Rossi (fidèle collaborateur de Batteur Mag), ainsi que par Bijan Chemirani (invité sur un titre). On attend l’album !
Max Robin
Alain Ortéga Pochette Bleu 300Dpi

 

Ed-Motta-Perpetual Ed Motta
Perpetual Gateways
Must have Jazz / Membran / Harmonia Mundi
En 25 ans de carrière, le chanteur brésilien Ed Motta a acquis une carrure internationale, statut confirmé par cet album au casting de première classe, avec notamment Marvin « Smitty » Smith derrière les fûts, la pianiste Patrice Rushen, mais aussi Greg Philliganes, et le légendaire flûtiste Hubert Laws. La voix chaleureuse d’Ed Motta, qui s’exprime ici en anglais, est parfaitement mise en valeur par le producteur Kamau Kenyatta, qui a révélé Gregory Porter. Les deux chanteurs (Motta et Porter) s’inscrivent d’ailleurs dans un même registre soul jazz des plus revigorants, à la fois sensuel et spirituel. Un bel équilibre dans ce projet porté par un orchestre complice, qui sait répondre avec vivacité au leader. Dans cet album à l’ambiance très « live », marqué dès l’ouverture par une forte influence de Steely Dan, Marvin « Smitty » Smith fait des étincelles, avec de fulgurantes descentes de toms, une précision redoutable et des grooves contagieux. Une occasion de le redécouvrir, car ce fantastique batteur s’est fait rare sur scène comme sur disque depuis son engagement dans l’orchestre de The Tonight Show, l’émission de télé de la chaîne américaine NBC.
Christophe Rossi
Axel Rudi Pell
Game Of Sins
SPV / Steamhammer
Axel Rudi Pell est l’un des guitaristes les plus prolifiques de la scène metal, affichant plus de vingt-cinq ans au service d’un heavy rock mélodique et épique de haute volée. Cette dix-septième livraison présente tous  les ingrédients nécessaires, le chant lyrique de Johnny Gioeli (à situer quelque part entre Dio et Joe Lynn Turner) et les irrésistibles mélodies du maestro, le tout supporté par Bobby Rondinelli (Black Sabbath, Rainbow, Quiet Riot…). Ce batteur n’est certes pas aussi exubérant que son prédécesseur Mike Terrana, mais il fait partie de cette catégorie de rythmiciens en voie de disparition, dans la lignée de Cozy Powell, alliant puissance (quelle frappe de caisse claire !), groove et solide tenue de tempo, avec toujours comme préoccupation l’intérêt de la chanson.
On pourrait reprocher à Axel d’être entré dans une certaine routine. Ceux qui connaissent son parcours ne verront point d’innovation à l’horizon. Mais à défaut de dépaysement,  la qualité d’écriture, la finesse des arrangements de claviers et l’interprétation sans faille sont toujours au rendez-vous. Avis aux amateurs…   
Laurent Bendahan
ARP-Game-Of-Sins-print

 

julie-saury-the-hiding-place Julie Saury/Carine Bonnefoy/Felipe Cabrera
The Hiding Place
Gaya Music Production/Socadisc
Julie Saury (batterie) forme avec Carine Bonnefoy (piano) et Felipe Cabrera (contrebasse) un trio soudé depuis de nombreuses années. En 2013, les trois
entrent en studio pour mettre en boîte une série de compositions, assorties d’un standard (Stars fell in Alabama), qui montre au passage qu’ils maîtrisent aussi avec une belle sensibilité ce langage-là. Si, en matière de couleurs musicales, chacun apporte avec bonheur de l’eau au moulin, notons, pour ce qui est de la thématique, la constante inspiration de la pianiste (d’origine polynésienne), qui signe quatre titres de remarquable facture (dont celui qui donne son nom à l’album), celle-ci dialoguant « à égalité », de plage en plage, avec la veine empreinte de cubanité du contrebassiste (pour un nombre effectivement équivalent de titres). La batteuse, quant à elle, hormis l’astucieuse « passe rythmique » de Laissez-moi (numéro 2 sur la tracklist), se distingue par la pertinence de son jeu, y compris lorsqu’elle cultive (toujours en situation) l’art du solo (Harufe, Vertigo). Un joli « jardin secret », que l’on redécouvre à chaque fois avec plus de plaisir au fil des écoutes.
Max Robin

 

City Kay
Daystar
Remove ya Sound /  ZF Prod / Musicast
City Kay, c’est du reggae breton de grande classe, à la fois roots, dub, rock, électro et même parfois politique et poétique, à la LKJ. Dans ce 4ème album, le son résonne de façon soyeuse sur un groove des plus profonds et chaleureux. Les refrains se la jouent entêtants, délivrés par un son impeccable. La rythmique s’avère elle, implacable, véritable machine à groover le reggae. Le batteur Simon Saymon et le bassiste Peter Pat sont des Sly & Robbie Français, à la fois précis, efficaces, élastiques et discrets, et toujours bien calés au fond du temps. La production sonore est à l’avenant. Elle sonne luxuriante, avec des claviers inventifs et chauds, des guitares parfaites (rythmique cocottes et sons ambiants cristallins). L’architecture sonore rappelle le meilleur des productions du studio et label anglais On-U Sound et de son sorcier des nouveaux sons inventifs reggae, Adrian Sherwood. Envoûtante est la voix ! Des titres comme City is a Jungle ou Struck You illustrent le pouvoir de séduction de cette belle voix en or au charme imparable, de la race et de la classe des Horace Andy, Rod Taylor ou Winston Mac Anuff. A la fois ronde, chaude et suave, la voix de Jay Ree (également chanteur pour le groupe dub angevin Zenzile), c’est la perle rare qui devrait faire monter le groupe au firmament du reggae mondial actuel. Ce n’est pas pour rien que City Kay est une des révélations des dernières Transmusicales de Rennes, le groupe étant sur scène aussi pertinent qu’en studio. « Daystar »… ce sont 11 chansons délivrées par une équipe de nouveaux alchimistes en or… Il est grand, le reggae breton !
Rachid Bara
City-Kay-Daystar1-1

 

Rayon laser Chester Thompson Chester Thompson trio
Simpler times
Joyful Noise Inc.
Chester Thompson signe ici un nouvel opus en trio faisant la part belle au jazz, au funk et à la musique latine. Les 12 titres de cette savoureuse galette alternent les standards aux arrangements subtils – avec une mention spéciale pour Desafinado de Jobim, Naima de Coltrane et So in love de Cole Porter – et les compositions, avec notamment l’excellent Joe Davidian au piano et aux claviers, qui a l’art de créer des thèmes envoûtants. La pulse du bassiste/contrebassiste Michael Rinne est également ravageuse sur le titre de son crû, Joy Waltz. Quant à Chester, il est impeccable de bon goût et de justesse, ne surjouant jamais, afin de se mettre au service de la musique et de porter les solistes. Et lorsque lui-même prend un chorus ou échange des 4/4 avec ses partenaires, c’est toujours avec classe et musicalité. Ce rythmicien hors-pair, qui a œuvré chez Frank Zappa, Genesis, Phil Collins, tourné avec les Bee Gees et Santana, est également un redoutable grooveur et un expert de l’espace, du placement et le signataire d’une multitude d’appogiatures aux cymbales (sa marque de fabrique sur le titre éponyme de l’album). De plus, le visuel sciemment naïf et provocateur de la jacquette de l’album résume bien la philosophie de cet homme, qui puise dans son passé pour nourrir son art d’aujourd’hui.
Philippe Légaré

 

Rhum For Pauline
Leaving Florida
Futur / Sony
Précieux dans la pop, « blanc » dans la soul, lumineux dans la force des compositions, le groupe nantais Rhum For Pauline frappe fort avec son premier véritable premier album. Après un prometteur 6 titres, « Miami », sorti en 2010, ce nouvel opus était attendu avec impatience. Les musiciens ont pris le temps de peaufiner cette œuvre et le résultat leur donne raison : quelle claque auditive, une véritable pièce maîtresse ! Avec classe, Rhum For Pauline manie les éléments sonores et des influences multiples, pour en faire une alchimie parfaite, une œuvre idéale pour nos cages à miel. Chaque chanson est transcendante et nous attire vers les sommets de la pop culture. Accrocheuses en diable, les compositions défilent et défient nos âmes sensibles. Elles nous transportent par leurs envolées envoûtantes ou les mélodies entêtantes, avec un charme imparable. ça fleure bon la perfection des chansons pop. Sur ce canevas impeccable surfe la voix des anges, celle de Romain Lallemand (voix de tête et voie de fait !), forte en sensibilité et subtilité, qui illumine ces 9 titres de la plus belle des manières. Tout en finesse, le jeu de batterie d’Emile Ployaert est en parfaite harmonie avec l’ensemble, à la fois précis et délicat, portant le tout avec feeling et talent. Entre pop anglaise, surf music, new wave, soul, folk… entre The Smiths, Roxy Music, Beach Boys, REM, Spandau Ballet, ABC et A Certain Ratio, cette musique est délicate à analyser. Peu importe, il suffit de se laisser aller, entraîné par cet album enivrant, qui chavire le cœur des auditeurs, et pas uniquement celui de Pauline !
Rachid Bara
Rhum For Pauline Cover

 

Visuel Guillaume Farley Guillaume Farley
J’attends un événement
Autruchon Productions
Presque cinq ans après “En guise de bonjour“, où l’on découvrait en Guillaume le songwriter et interprète caché derrière le bassiste-guitariste-compositeur (Paco Sery, Richard Gotainer, Youssou N’Dour, Juan Rozoff, Sandra Nkake, Michel Fugain…), voici “J’attends un événement“,
à la musique moins funk mais tout aussi fun, et aux textes toujours aussi pleins d’amour et encore plus d’humour, ce qui nous ravit (et pas seulement Shankar !) Guillaume assure une fois de plus la majeure partie des instruments (voix, basses, guitares, harpe sacrée du Gabon, claviers additionnels, beat-boxes, glockenspiel, programmations, percussions, bricolages…), aidé de quelques invités (Roch Havet, Guillaume Dutrieux, Simon Andrieux, Yannick Soccal, Yann Jankielevicz, Camille Artichaut, Xavier Bornens…), pour quatorze compos et une reprise (Chez ces gens-là de Brel). Un deuxième album réussi, qui mériterait bien plus qu’une célèbre radio de s’appeler “Rire et chansons“… À visiter : www.guillaumefarley.com
Thierry “Fantobasse“ Menu
Republik
Elements
Etic System / L’Autre Distribution
Pas facile d’appréhender cet objet sonore quand on sait que c’est le projet de Frank Darcel, le guitariste du groupe culte Marquis de Sade et le réalisateur artistique des premiers Etienne Daho. Entre belle nostalgie et peur d’avoir entre les oreilles un produit aujourd’hui has been et sans saveurs, l’appréhension est lourde. Au final, la grande surprise… Réalisation artistique impeccable. Le son est bien léché, au service de compositions soignées. Entre pop et rock, avec quelques accents new wave, ce disque est loin des albums de Marquis de Sade. Assez aventureux, il laisse la part belle aux guitares, qu’elles soient acérées, bruitistes ou claires. Mais, ce qui surprend, c’est la voix. On connaissait Frank Darcel comme guitariste et producteur de qualité. Il s’avère être aussi chanteur. Avec un beau timbre chaud et un peu grave, il pose sa voix sur des mélodies fortes et accrocheuses. Moult invités sur cet opus (deux ex des mythiques Talking Heads, Yann Tiersen, le sax de James Chance…), toujours associés à bon escient, pas simplement pour faire du name-dropping.  Dans toutes les chansons, la batterie est directe, franche et sans fioritures. Federico Climovich, derrière ses fûts, donne la pulsation sans ambages et avec efficacité, parfois relayé par des boucles rythmiques électro et sur un titre, par Chris Frantz. Rien à jeter sur ces 12 titres, juste envie de crier haut et fort : Vive la Republik !
Rachid Bara
pochette republik

 

Visuel Baptiste Herbin Baptiste Herbin
Interférences
Just Looking Productions / Harmonia Mundi
Deuxième album en tant que leader pour ce jeune saxophoniste (alto et soprano) originaire de Chartres, déjà remarqué il y a quatre ans avec “Brother Stoon“, et entendu depuis quelques années au côté de grands musiciens de jazz (Glenn Ferris, Alain Jean-Marie, Kenny Garrett, Éric Legnini, Pierre de Bethmann, Pierrick Pédron, Aldo Romano, Jeff “Tain“ Watts…). Ici, il est encore en très bonne compagnie, avec Renaud Gensane (trompette et bugle), Maxime Fougères (guitare), Sylvain Romano (contrebasse), Benjamin Henocq (batterie), et en invités : Pierre de Bethmann (piano, Wurlitzer), André Ceccarelli (batterie) et Dolly Ratefinjanahary (chant). Trois reprises (Jimmy Raney, Jackie McLean et Thelonious Monk) et onze compos originales qui couvrent un large spectre du jazz, mariant tradition et modernité avec une maîtrise et un son impressionnants. À visiter : www.baptisteherbin.com
Thierry “Fantobasse“ Menu

 

Idris Muhammad
Inside the music
Xlibris corporation
Ce livre est la retranscription d’heures de conversations et/ou d’interviews menées par le batteur Britt Alexander durant l’année 1998, lors d’une rencontre avec son idole Idris Muhammad, à l’occasion d’un showcase dans un club de jazz de Chicago, alors que ce dernier vivait déjà en Autriche. A cette époque, Mister Alexander officiait comme journaliste pour Modern Drummer et d’autres publications. Le 29 juillet 2014, au décès d’Idris Muhammad – né Léo Morris de son vrai patronyme, avant sa conversion à l’Islam -, Britt s’est senti si orphelin qu’il a décidé de publier ce témoignage, tel un testament ultime. D’ailleurs en toute humilité, il ne signe pas de son nom cet ouvrage posthume de 235 pages en langue anglaise (dont il peut cependant se réclamer), mais l’attribue à son mentor. L’ensemble n’a pas réellement de chapitrage, de fil conducteur ou de suite logique, il s’agit plutôt de partager avec le lecteur des tranches de vie, des anecdotes sur l’existence, le temps qui passe inexorablement, avec les aptitudes que l’on ne possède plus – Idris évoque la batterie et la musique, la beauté élégiaque du fleuve Mississippi, l’enivrant mardi gras à la Nouvelle Orléans… Idris ou Léo, à moins qu’il ne s’agisse du contraire (!), rythmèrent leur vie telle une partition toujours nouvelle, que l’on ne se lasse pas de suivre.
Philippe Légaré
Car Idris Muhammad

 

Rayon laser Iron men Iron men
Black Sabbath, « The Inside Story »
Sandbeach holdings Ltd
Ce somptueux coffret ne renferme pas moins de 3 dvd’s retraçant l’histoire du célèbre groupe de Birmingham, précurseur du heavy metal. Chaque dvd de 180 minutes évoque un chapitre important aujourd’hui. Le premier disque est consacré à la genèse et aux débuts du groupe, avec des images datant d’avant 1970, très rares et inédites. Le second, quant à lui, se penche sur les années Ozzy Osbourne, avec une analyse de la chanson et du phénomène Paranoid, tandis que le troisième,  instructif et documenté, s’attarde sur les nombreux changements de line-up après la courte période Ronnie James Dio, avec les interviews des batteurs Cozy Powell, Bev Bevan et Bobby Rondinelli. Le grand Bill Ward souffrant déjà de problèmes de santé apporte son témoignage côté drums également, avec des extraits de prestations live éblouissantes comme Children of the Grave, Hand of Doom, Iron Man, Never say die… commentés par ses soins, où l’on retrouve son fat sound et sa frappe lourde sur des roulements qui n’en finissent plus, débordant très souvent de la mesure. A noter que cette remarquable chronique musicale est sortie sans le consentement des sieurs Iommi, Butler, Ward et Osbourne, et l’on se demande bien pourquoi, tant l’objet est authentique et de qualité.
Philippe Légaré